Discours du Ministre de l'Environnement, M. Lionel TEIHOTU

Publié le par Ministère de l'Environnement




















le Ministre de l'Environnement, lors de son déplacement à l'île de la Réunion

M Le Ministre, Secrétaire Général de l’Outre-Mer,

M Le Président de la Région,

Mme La Directrice Générale de l’UICN,

Mmes & Mrs les conférenciers du monde entier et de vos divers paradis,

Bonsoir,

Ia ora na L’île de la Réunion,

Au nom de notre Président du Gouvernement de la Polynésie française, M Gaston TANG SONG et au nom de mon collègue Ministre de la Recherche et de l’Education qui nous a quittés hier soir afin de se consacrer à ses obligations professionnelles, je tiens à remercier les responsables politiques réunionnais d’avoir pris l’initiative, avec l’Europe et les ONG, de « saisir le taureau par les cornes » (excusez-moi de l’expression) et d’avoir posé, par le biais de cette  conférence, les véritables questions environnementales qui touchent notre magnifique planète « Terre », à savoir les changements climatiques et l’une de ses conséquences : la dramatique perte de la biodiversité.

Je veux également ici vous remercier chaleureusement, chers conférenciers, et féliciter aussi nos experts du développement durable de Polynésie-Française qui n’ont pas hésité à entreprendre un déplacement d’une durée de plus de 30 heures de vols depuis Tahiti afin d’apporter leur contribution à la défense de l’Environnement ici, sur l’île de la Réunion, je veux citer : IFRECOR, l’association Te Mana o te Moana et la (station) Gump de l’université de Burkley à Moorea, île sœur de Tahiti.

Notre présence atteste de notre prise de conscience des enjeux cruciaux du développement durable en DANGER.

L’Europe outre mer recèle une extraordinaire biodiversité. Essentiellement constituée de l’immense Océan Pacifique puisque ses 118 îles (dont 84 atolls ou îles basses) ne représentent que la moitié de la superficie de la Corse, la Polynésie française occupe une superficie identique à celle de l’Europe de l’Ouest.  Dès lors, vous comprendrez aisément que notre Pays plus que concerné par les changements climatiques. Notre gouvernement affiche une politique volontariste de préservation des milieux, notamment récifaux et coralliens, au travers des programmes de gestion et des aires protégées avec le concours et l’adhésion de nos populations, de nos élus  (parlementaires, représentants, élus communaux) en symbiose avec leur milieu. Nos instruments d’action tels le Service de la Recherche, la Direction de l’Environnement auxquels il convient d’ajouter une cinquantaine d’Associations de protection de  l’Environnement veillent, informent, communiquent, partagent, éduquent et sensibilisent les 260 000 polynésiens que nous sommes. D’ailleurs, je peux rajouter que la mise place de HONO TUA (le lien du large), notre câble numérique sous-marin depuis les îles Hawaii et la Nouvelle-Calédonie d’ici 2010, contribuera à nous rapprocher les uns des autres et à atténuer notablement, voire rompre l’isolement des populations de nos belles îles éloignées et d’échanger avec les « continentaux ». En effet, la communication numérique favorisera les liens en réseau entre les populations du monde entier, les scientifiques et les décideurs, et permettra d’être plus réactifs et efficaces dans le domaine du Développement Durable.

Je retiens de cette conférence que les efforts, surtout dans un contexte de changements climatiques, doivent être développés à l’échelle régionale. Dans cet esprit et s’agissant de la création d’aires marines protégées, je veux souligner la nécessaire obligation d’un réseau qui prend en compte les flux de larves qui les associent fonctionnellement. Actuellement, le programme Initiative Pacifique lancé par la France avec Conservation International, le WWF et le Fond des Nations Unies pour l’Environnement (programme CRISP) rassemble plus de 12 pays du Pacifique Sud. Afin d’aller plus avant, j’ai le plaisir de vous annoncer qu’en accord avec l’Agence française des Aires Marines Protégées, nous souhaitons organiser au second semestre 2009 une conférence régionale Pacifique Sud sur les Aires Marines Protégées, leur gestion et leur surveillance. Cela pourrait illustrer notre participation à la vision géostratégique indispensable, proposée lors des ateliers.

En matière de financement, il est important de ne pas se focaliser sur les programmes liés aux menaces des pays très peuplés, mais de se pencher sur la richesse de la biodiversité des autres pays. Par ailleurs, je voulais souligner qu’en tant que PTOM, RUP & ACP, nous devons tous nous unir et défendre notre existence auprès de l’Europe ; comme M.René Descarte disait «  je pense donc je suis » et bien je préciserai « nous pensons donc nous sommes ».

Enfin, je suis heureux qu’au cours de ce colloque les récifs de la Nouvelle Calédonie aient été inscrits au patrimoine de l’humanité et que sans doute le Parc National de la Réunion en fera partie. En tant que Polynésien je vous rappelle que depuis 2006 la commune de Fakarava appartient au réseau MAN and BIOSPHERE de l’UNESCO et que le lagon de MOOREA sera proposé au réseau RAMSAR (    ).

Permettez-moi de pouvoir saluer le professeur Bernard SALVAT, M Liossini, toutes les régions ultra-marine, les pays ACP et pays, territoires d’outre-mer & l’île de la Réunion de s’être mobilisés, ensemble pour une même cause : « laisser à nos enfants  et aux générations futures, le droit de pouvoir vivre sur le plus beau joyaux de l’univers, Belle Dame La Terre ».

Je vous remercie de votre attention.

Publié dans DISCOURS DES ELUS

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