Te mau ari'i no te moana: Respecter et protéger une espèce menacée
Le ministère en charge de l’Environnement et la Direction de l’Environnement ont tenu à mettre en avant le film « les seigneurs de la mer » ou « te mau ari’i no te moana » afin de sensibiliser le grand public à la menace qui pèse sur les requins, à savoir sa disparition si nous ne mettons pas un frein à sa sur pêche.
De manière plus générale, il s’agit d’une action visant à protéger l’environnement. Projeté au Majestic, la population est conviée à aller le voir et ressorte de la salle de cinéma avec un autre regard sur les requins. Une première est organisée ce mardi 23.09.2008 à 18h30 et toutes les places ont été distribuées par le biais de différentes radios et aussi par notre circuit de partenaires.
Nous avons prévu de projeter ce film dans les îles afin qu’il puisse soit vu par le plus grand nombre de personnes, nous communiquerons le calendrier ultérieurement. Le requin a toujours impressionné par sa pureté et sa puissance, malgré la peur que l’on peut en avoir. Animal fascinant, le requin représente par ailleurs un atout touristique non négligeable. Apparus il y a plus de 400 millions d’années, les requins n’ont pratiquement pas changé d’allure. Ils représentent les lions et tigres de la mer.
Depuis quelques années, la pêche de ces animaux, notamment pour leurs ailerons s’intensifie partout dans le monde, en réponse à un essor considérable du marché asiatique. Les nageoires de requin se vendent très cher ((1livre d’ailerons séchés se négocie jusqu’à 450 dollars US), le reste de l’animal étant alors le plus souvent rejeté à la mer. Cette pêche intensive met en péril la plupart des espèces de requins. Par ailleurs les caractéristiques du cycle de vie des requins (reproduction faible, croissance lente et longue durée de vie) rendent ces animaux très vulnérables à l’exploitation. Or les requins se situent au sommet de la chaîne alimentaire et constituent un maillon indispensable de l’écologie des récifs. Ils contribuent à la régulation d’espèces, débarrassent la mer des charognes et détritus divers.
Aujourd’hui, les zones de pêche au requin s’appauvrissent les unes après les autres et les efforts se portent actuellement sur les zones épargnées jusqu’à présent, sans doute à cause de leur éloignement des filières commerciales. En Polynésie, des requins du large sont involontairement capturés sur les palangres des thoniers. Les espèces dont la chair est consommée, essentiellement le requin mako, sont conservées pour la vente. Pour les autres espèces, certains thoniers relâchent ces prises en coupant la ligne secondaire avant le halage à bord du navire, d’autres découpent les nageoires de requin et rejettent le corps de l’animal à la mer.
Cette réglementation vise à interdire la pêche du requin à quelque titre que ce soit ainsi que le nourrrissage des requins dans toutes les passes et tous les lagons. Cette démarche législative va dans le bon sens et surtout s’accorde tout à fait avec le principe de précaution, car sans ces animaux, les écosystèmes seraient gravement perturbés, appauvris et fragilisés.