Auxiliaires de Vie Scolaire: Emma Algan défend un statut adapté

Publié le par Emma ALGAN

Le handicap en Polynésie française représente 2,9% de la population, et 5 % de croissance moyenne par an depuis 6 ans. C’est aux Tuamotu Gambier que l’augmentation est majeure (12% pour une moyenne à 9%) et chez les adultes c’est aux Marquises que l’augmentation est majeure (13% pour une moyenne à 8%).L’évolution la plus importante du nombre total de dossiers actifs de handicaps est dans l’archipel des Marquises avec une augmentation générale de 12% par an chez l’enfant. L’ensemble des archipels est concerné par le problème  avec une répartition proche de celle de la population générale.

Le rôle des Auxiliaires de Vie Scolaire est d'accompagner les enfants scolarisés atteints de handicap.


Le Ministre de l'Emploi, Monsieur Pierre Frébault, a défendu lors de la séance de  la Commission Permanente, un dossier qui représente une avancée importante pour les Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS).

Le Ministre de l'Education, Monsieur Jean-Marius Raapoto, était également présent en séance, sensibilisé à la situation des enfants scolarisés atteints de handicaps.

Le dossier en question est un cadre statutaire pour les AVS, qui n'existait pas jusqu'à présent en Polynésie française, et qui sera applicable dès la prochaine rentrée scolaire, un statut qui concernera 85 postes.

La représentante IA ORA TE FENUA & Vice présidente du parti RAUTAHI, Mme Emma Algan, également membre du conseil d'administration de l'IIME, a soumis à l'assemblée un amendement précisant les modalités de prise en charge des élèves handicapés par les auxiliaires de vie scolaire:

"Il s’agit de permettre la continuité de la prise en charge des élèves handicapés dans leurs projets éducatifs personnalisés, au-delà des heures de classe.  En effet, la création  du cadre d’emplois des auxiliaires de vie scolaire de la fonction publique de la Polynésie française doit répondre aux besoins de ces élèves handicapés.
Les 39 heures hebdomadaires que doit accomplir ce personnel d’accompagnement éducatif, créé au profit des enfants et adolescents handicapés en situation d’insertion scolaire, ne peuvent être détournées de leur objectif initial au profit de taches administratives pour le compte des établissements scolaires d’accueil."

 

 
Dans le texte (initial), Mme Algan estimait que "
le statut n'avait pas été construit en prenant compte de la problématique du handicap. Le handicap ne s'arrête pas à la fin des cours, il ne se termine pas à la fin des cours, c'est tous les jours, 24h sur 24... il faut, à mon sens, que la prise en charge soit supérieure ou plus importante pour ce type de population."


La difficulté de mise en place de ce statut concernait surtout l'appartenance de cette profession: l'Education? la Solidarité? La filière socio-éducative? Dans ce contexte, difficile de mettre en place une juridiction adaptée.

Emma Algan aurait souhaité que "
ce personnel soit recruté dans la filière socio-éducative, mis à disposition de l'Education pendant le temps scolaire et hors de ce temps scolaire, les AVS auraient continué à accompagner ces enfants. Donc ces AVS seraient sous la tutelle du Ministère de la Solidarité."

Lors de son argumentation en séance, la représentante Ia Ora Te Fenua a précisé que si un cadre statutaire devait être fait, il devait être adapté à la situation, en ne perdant pas de vue l'essentiel: l'enfant atteint de handicap. La fonction des AVS n'étant pas administrative, on ne pouvait pas combler les 39 heures avec des tâches administratives, des problèmes auraient finalement ressurgi. "
Sans les enfants, ce cadre d'emploi n'aurait pas existé. Donc il aurait fallu construire les missions de ce personnel dans le cadre de la problématique du handicap", "Les AVS peuvent être (dans le texte initial) chargés de fonctions administratives, ce qui suppose que sans les fonctions administratives, les AVS n'effectueront pas les 39 heures. Ils n'arriveront pas à combler les 39 heures uniquement dans le cadre éducatif d'accompagnement du handicap..."

Après un débat animé sur le cadrage statutaire des auxiliaires de vie scolaire, l'amendement de Mme Algan a finalement été adopté en séance. De la discussion entre les représentants de la Majorité mais aussi de l'opposition, et des deux Ministres présents, est finalement sorti un cadre statutaire plus adapté pour les auxiliaires de vie scolaire. Une avancée certaine pour les enfants handicapés de Polynésie, une avancée faite dans la concertation.

 

Publié dans DISCOURS DES ELUS

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