PresseInfo: Christian ESTROSI

Publié le par SAR

Lundi 20 août 2007, déclaration du ministre Christian Estrosi:

« Lors du dernier Conseil des ministres, avant la suspension de l’été, le président de la République m’avait demandé de faire une communication sur la situation politique en Polynésie. Nous avions arrêté la décision de proposer un projet de loi dès la rentrée parlementaire qui prévoirait un certain nombre de modifications sur le fonctionnement des Institutions. J’engage une semaine de consultations de tous les acteurs politiques de la Polynésie (…) que ce soit les grands partis ou les partis plus modestes. Nous avons besoin d’une majorité stable, nous avons besoin d’Institutions équilibrées. Un grand nombre de formations politiques demandent une dissolution au Gouvernement.

Ce que nous nous sommes toujours refusés à faire car nous estimons que nous n’avons pas à faire d’ingérence dans la vie politique polynésienne.

Mais par contre nous voulons garantir, au moment où le président de la République souhaite proposer pour son avenir économique et social un grand contrat de projet qui pourrait s’élever à près de 160 millions d’euros de la part de l’Etat et qui va bien au-delà des accords traditionnels par rapport à l’autonomie de la Polynésie, que nous puissions avoir une stabilité et que l’on ne mette pas en cause en permanence le fonctionnement des institutions.

J’ai le sentiment au terme des entretiens que j’ai eu au téléphone avec chacun des acteurs qui se sont montrés particulièrement dignes et particulièrement responsables, que ce soit dans le camp des autonomistes ou des indépendantistes, dans les grandes formations comme dans les formations les plus modestes, que chacun est dans un état d’esprit constructif. Le gouvernement est très ouvert.

J’ai des propositions à faire. Sans doute m’en fera-t-on d’autres. De telle manière que dans la cadre de cette concertation, d’ici quelques jours, puisse se dégager un projet de loi qui, dès la rentrée parlementaire, on s’engage à la fois vers cette stabilité et vers une date anticipée d’élections. Non pas vers une dissolution, mais une date librement consentie par tous qui nous permettra de fixer une échéance plus rapprochée que celle initialement programmée. 


 « Comment un territoire peut-il assurer sa prospérité économique et sociale dès lors qu’il y aurait des renversements de majorité permanents, de petits arrangements entre faux amis qui ne sa fassent pas en toute transparence devant les électeurs polynésiens ?

Je crois que le peuple polynésien aspire à une transparence, aspire à un équilibre qu’ils soient libres de définir eux-mêmes, à maîtriser leur propre destin en se choisissant une majorité stable et durable autour d’un grand projet économique pour la Polynésie. Et le gouvernement français, si l’Etat a une contribution à apporter à tout le peuple polynésien, c’est bien ce que nous leur devons.


 « Je ne m’exprimerais plus de la semaine car ce serait remettre en cause cette liberté d’écoute que j’entends avoir à l’égard de chacun des acteurs politiques de la Polynésie. J’ai trop de respect pour eux.

Je les remercie d’avoir accepté l’invitation que je leur ai adressée. J’entends d’ailleurs, au terme de cette semaine, dans quelques jours me rendre en Polynésie, pour m’adresser aux Polynésiens sur leurs projet économique, sur leur avenir économique et social, sur leur Université, leurs grands projets de recherche, l’implantation d’un pôle de compétitivité, sur le respect de la grande diversité culturelle, historique, traditionnelle de cet archipel aux multiples îles, sur la gestion de leur espace maritime. »

 

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Publié dans Archives RAUTAHI 2007

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