Jean-Christophe Bouissou jouera la transparence, jusqu'au bout.

Publié le par SAR

Article 10 de la Charte de RAUTAHI – De la démocratie participative, de l’éthique, de l’intégrité et de la transparence (...Les représentants du mouvement agissent en toute transparence dans le respect permanent de leurs engagements, de la parole donnée et de la population.

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Oscar Temaru a été débouté de sa plainte déposée à l'encontre de Jean-Christophe Bouissou: Le président de RAUTAHI a reçu une peine de principe, soit une amende de 150 000 francs, pour prise illégale d'intérêt moral. Plutôt que de se terrer dans le mutisme face à la décision de justice, Jean-Christophe Bouissou jouera la transparence jusqu'au bout:

  • - il s'expliquera devant la presse à une conférence donnée ce matin même à la permanence de Rautahi à 9h30
  • - il convoquera jeudi 8 novembre à 19h00, au Sheraton, l'Assemblée Extraordinaire Générale de RAUTAHI, devant laquelle il décrira le pourquoi et le comment de la condamnation de principe du tribunal Correctionnel. Les membres de l'AGE décideront, alors, à bulletin secret, si Jean-Christophe Bouissou doit rester Président du parti RAUTAHI;

Comprenez bien ce qu'est une prise illégale d'intérêt moral: ce n'est pas une affaire de corruption, la prise illégale d'intérêt moral touche au capital affectif, à l'humain, au degré de sensibilisation qui fait agir le responsable politique. Jean-Christophe Bouissou, de part sa responsabilité politique, est constamment confronté aux besoins des gens, proches ou pas; Jean-Christophe Bouissou ne pourra jamais jouer la carte de l'indifférence lorsqu'on viendra le voir pour lui exposer des problèmes de logements insalubres et dangereux. "Tout Polynésien a le droit de loger dans un habitat décent" a-t-il affirmé. Oscar Temaru n'aura-t-il pas, finalement, rendu service à Jean-Christophe Bouissou, qui a décidé de prendre à bras le corps un problème qu'aucun des élus polynésiens n'a tenu à confronter jusqu'à présent? La présence des politiques dans les commissions d'attributions d'aides... Jean-Christophe Bouissou, lui, n'a fait que ce qu'il devait faire: il a présidé une commission d'attribution des logements, dans laquelle est passé un dossier qui serait passé, de toute façon, avec ou sans sa présence, puisque ce dossier était constitué dans les règles: celui-ci n'était ni au-dessus du tas, ni en marge, ce dossier n'a pas eu de traitement de faveur.

Alors que reproche le Tribunal Correctionnel à Jean-Christophe Bouissou?

Plus d'explication...

Conférence de Presse du Bureau Executif de RAUTAHI, le vendredi 2 novembre 2007

Oscar Temaru, constitué partie civile, a été débouté par le Tribunal Correctionnel mais son dépôt de plainte a pour mérite de nous éclairer sur les aides du service public du territoire, a annoncé Jean-Christophe Bouissou, ce matin lors d'une conférence de presse.

  • -De 1998 à 2004, Jean-Christophe Bouissou a été Ministre du Logement: Durant ce mandat, il a mis en place une aide familiale au logement et il a fait construire 6500 logements, alors que les gouvernements TEMARU successifs n'ont construit que 570 logements de 2004 à 2007! Le président de Rautahi, a tenu par là, à préciser son investissement personnel dans la politique du logement, et l'intérêt qu'il porte à ce que tout Polynésien ait droit à un logement décent.
  • -La Chambre Territoriale des Comptes qui a réalisé son rapport pendant le mandat de Jean Christophe Bouissou, n'a relevé qu'une erreur: celle qui a servi à Oscar Temaru pour se constituer partie civile. Cet élément qui a été mis en cause est la présence de Jean-Christophe Bouissou, alors Président de la Commission d'attribution (d'office, puisqu'il était ministre du Logement), lors de l'étude d'un dossier où préfigurait la femme de son demi-frère. On a relevé que la famille répondait aux critères exigés et que ce foyer était dans la zone concernée par l'aide au logement.

"Il n'y a pas eu qu'un seul dossier traité" affirme Jean-Christophe Bouissou, "Et ce dossier n'a pas été consulté plus rapidement que les autres dossiers; cette opération a été traitée au même titre que les autres opérations."

"Ni le juge, ni le procureur, personne n'a pu mettre en relief une quelconque irrégularité... Les bénéficiaires avaient le droit de bénéficier de cette aide au logement... il y avait en tout 10 dossiers et je n'avais aucun intérêt financier en ce qui me concerne" a-t-il ajouté.

"La prise illégale d'intérêt moral concerne tous les politiques qui font partie des comités d'attribution des aides publiques... " si l'on suit à la lettre l'arrêté de la Cours de Cassation de 1999. "Le seul fait de se déplacer pour rencontrer une famille dans un quartier et de faire passer, ensuite, des dossiers préalablement connus, tombe sous la sentence de la prise illégale d'intérêt moral." a expliqué Jean-Christophe Bouissou à la presse.

'De plus, lorsqu'une commission d'attribution se tient, le membre de la commission n'est pas forcément au courant des affiliations entre demandeurs d'aides et membres de la commission... en métropole, les ministres ne font pas partie de ces commissions d'attribution: Ici le ministre du Logement est systématiquement inclu, pourquoi?" a souligné le Président de Rautahi.

"Comment se fait-il également, que le projet que nous avions soumis avec Emma Algan, à ce sujet, ne soit jamais passé? Pourquoi l'UPLD n'a-t-elle rien modifié?"  (Projet de délibération, avec son exposé des Motifs posté sur ce blog dans INFORMATIONS)

Jean-Christophe Bouissou, décidant d'aller jusqu'au bout de la transparence, a rajouté, confiant: "Je veux demander à l'OPH et au Ministre du Logement, la liste d'attribution des logements. Je suis persuadé que des membres du gouvernement seraient aujourd'hui encore sous le joug de cette loi sur la prise illégale d'intérêt moral"

"Enfin, ce qu'on me reproche, c'est de ne pas être sorti de la salle, lors du traitement de ce dossier: Techniquement, il s'agit donc d'une prise illégale d'intérêt moral... Mais en politique, il est facile et bien pratique de tout mélanger. Mon casier judiciaire est vierge, ce qu'on m'a reproché est bien loin des infractions, beaucoup plus graves, de certaines personnalités politiques" a rajouté Jean-Christophe Bouissou, qui ainsi, a tenu a faire comprendre que sa condamnation était symbolique.

Des épreuves que nous devons surmonter dans la vie, l'homme politique qu'est Jean-Christophe Bouissou en tire toujours la substance positive et revitalisante: "Ce qui m'arrive" a-t-il affirmé, "me renforce sur le fait qu'il faut protéger les femmes et les hommes politiques sur les risques qu'ils prennent lorsqu'ils siègent dans les commissions d'attributions d'aides"

"Le paradoxe de tout cela est que le problème moral concerne Oscar Temaru: Il n'a jamais rien fait pour sa commune en matière de logements insalubres ni en matière de prévention", et pour cela, il nous suffit de nous retourner vers ces familles sinistrées, toujours sans logement, victimes d'un incendie qui n'aurait pas fait autant de dégâts si les logements dans lesquels elles vivaient étaient aux normes.

Jean-Christophe Bouissou qui jouera la transparence jusqu'au bout, a alors saisi la Charte de Valeurs de Rautahi et a lu aux Journalistes de la presse locale, l'article 10 de cette charte. Il est prêt à remettre en jeu son mandat de Président de RAUTAHI, il ne peut pas présider un parti si ses adhérents ne lui accordent plus confiance.

"J'accepte la sentence du Tribunal, j'estime que la Justice a été clémente mais je me sens dans l'obligation de revenir devant l'Assemblée Générale Extraordinaire de Rautahi pour remettre en jeu mon mandat de Président. Les adhérents de notre parti voteront à bulletin secret et jugeront ce soir là de la confiance qu'ils doivent avoir en moi. Si je n'ai plus la confiance de l'AGE, je démissionnerai de mon mandat de représentant à l'Assemblée de la Polynésie française"

Quelques journalistes semblaient incrédules: "Mais pensez-vous sincèrement que vous remettrez votre mandat en jeu? Et puis, qui vous remplacerait?" lui a-t-on demandé dans la salle,

Jean-Christophe Bouissou a répondu, convaincu: "Vous savez, je suis entouré de personnes qui méritent tout autant de présider le parti Rautahi: Emma Algan, Georges Puchon, et bien d'autres..."

Contre le culte de la Personnalité, pour la consultation de sa base, pour le vote à bulletin secret (et non pas, à la mode du Tahoera'a... à corps levés), pour le logement décent à tous les Polynésiens... Jean-Christophe Bouissou, par son attitude, son ouverture, sa volonté de transparence, et son refus de faire de l'ombre à qui que ce soit de son entourage, se découvre à nous, homme politique exemplaire. Est-ce là le renouveau qu'on attendait? Nous le saurons le jeudi 8 novembre, lors de l'Assemblée Générale Extraordinaire.

Publié dans Archives RAUTAHI 2007

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