Sous le signe de la jeunesse: Quartier Hennebuise, à PAMATAI.
| Papeete, le 26 juillet2010
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PAMATAI SOUS LE SIGNE DE LA JEUNESSE
Rencontre d’un autre type que celle d’hier soir à PAMATAI, quartier HENNEBUISE chez Ferdinand et Vairia PELTZER qui ont aimablement mis à la disposition de l’équipe menée par le président de RAUTAHI, Jean Christophe BOUISSOU, leur garderie d’enfants théâtre d’une nouvelle rencontre avec la population.
Ambiance bon enfant si l’on peut dire, Jean Christophe et son équipe ont été accueillis au son d’un petit orchestre improvisé suivi par une soixantaine de personnes majoritairement composées de jeunes de 18 à 30 ans.
Après l’accueil toujours aussi chaleureux de Ferdinand et Vairia, Orometua émérite pour l’occasion, le président de RAUTAHI quittait la table d’hôte spécialement réservée pour se couler au plus près de l’assistance attentive, intéressée sans doute, impatiente sûrement à écouter « les nouvelles » de la bouche de leur leader enfin de retour parmi elle.
Jean Christophe se lance dès l’entame de son exposé sur la signification emblématique du nom donné à son parti : RAUTAHI. RAU (RAU te VI i ni’ai te tumu vi, par exemple) signifie le rassemblement dans la multiplicité et la diversité propre à notre environnement multiethnique, TAHI évoque l’idée métaphorique de l’unité qui fonde une communauté de personnes d’origine, de culture, de mode de vie qui tire son originalité dans la refondation d’une entité inédite qui séduit tant nos visiteurs. RAU TAHI ou UNION dans la DIVERSITE, un emblème à la « force tranquille » pour reprendre les mots célèbres d’un ancien président de la république.
Mais il faut aussi revenir sur le terrain de la politique non pas celle galvaudée et généralement répandue, mais celle prise au sens étymologique du terme tirée du grec « politikê » qui signifie « science des affaires de l’état » à laquelle se rattache la morale. Il s’agit donc en l’espèce :
· D’une science mais une science non exacte tirée de la rencontre entre les femmes et les hommes. Première idée développée par le président. Aller à la rencontre de la population, s’imprégner de leurs expériences au quotidien, de leurs préoccupations, de leurs attentes de leurs interrogations pour en tirer les leçons d’une « bonne gouvernance »
· Une science des affaires de l’état ensuite, seconde idée. Il s’agit pour Jean Christophe BOUISSOU de la prise en compte des problèmes que traversent notre société en constante évolution, aujourd’hui malmenée par l’effet multiplicateur de la crise mondiale et l’instabilité politique chronique qui ronge notre pays depuis 2004. Un moment, en 2008, un vent d’espérance a soufflé sur le pays grâce au regroupement d’un grand nombre de partis politiques pour faire barrage aux velléités d’une autre force politique solidement ancrée dans la quête d’une autre philosophie politique résolument tournée vers l’indépendance, dont les contours sont et restent aujourd’hui encore flous et sans véritable contenu. Le choix devenait clair. Certains responsables politiques en décidèrent autrement. Le soufflé est très vite retombé. D’où l’effondrement de notre économie soumise aux pressions de quelques élus plus soucieux de l’immédiateté en direction de leurs intérêts privés sans vision stratégique d’une politique cohérente et d’un programme de gouvernement. Un programme largement débattu pendant la campagne des territoriales de 2008, les fameux 225 points, jamais appliqué mettant ainsi à mal un des principes de la bonne gouvernance portant sur la légitimité populaire majoritairement représentée à l’Assemblée de la Polynésie française.
· Mais il s’agit aujourd’hui non plus d’un programme mais d’un PROJET qui répond tant aux besoins des populations d’aujourd’hui qu’à ceux des enfants pour l’avenir. C’est donc une VISION stratégique, une direction politique cohérente et responsable.
· Des hommes et des femmes se lèvent aujourd’hui pour mettre ensemble leurs énergies, leurs compétences leur esprit de responsabilité et la transparence pour jeter les bases d’un regroupement des forces politiques partageant le même idéal qui s’inscrit dans la durée.
La parole est ensuite donnée à l’assistance. Une voix s’élève pour déplorer la cherté de la vie, le fret bateau pour leurs exportations de leurs produits locaux des Marquises sur Tahiti, les difficultés de déplacements des étudiants obligés de quitter leur île pour venir à Tahiti poursuivre leurs études faute de structure d’accueil, de filières d’études.
Une seconde voix se désole de l’éclatement de la famille et du manque de travail, reprochant aux responsables politiques leur inertie. Il apprécie ce type de rencontre qui facilite les contacts et donne plus aisément la possibilité aux participants de s’exprimer.
Rebondissant sur cette dernière remarque, papa ROBSON, RAUTAHI de cœur et de raison, fait observer l’absence de retour de RAUTAHI auprès des électeurs depuis un moment, reconnaissant toutefois que l’emploi du temps des élus et de notre président en particulier est sans doute très chargé. Cela n’a cependant pas modifié sa confiance pleine et entière à RAUTAHI. Qu’il en soit remercié.
A toutes ces interrogations Jean Christophe BOUISSOU a posé les bases d’une grande réflexion sur la nécessité de se prendre en charge, de tordre le cou à l’idée trop largement répandue de sollicitation continuelle et du saucissonnage des actions du gouvernement au profit d’une forte minorité dont il convient cependant de ne pas laisser au bord du lagon. Des projets d’envergure dépassant tout ce qui a été fait jusqu’à aujourd’hui peuvent et doivent être menés pour sortir de la spirale infernale du tout gratuit. Et de citer l’exemple de réalisation de ce qu’il appelle la création d’une ville éco touristique à l’échelle mondiale permettant d’offrir à nos jeunes des perspectives de travail conformes à leurs ambitions.
Vaste programme en vérité. Hélas l’heure tournant Jean Christophe a annoncé avec joie la création de deux comités de soutien qu’il a officialisé. Ces deux comités sont placés sous la présidence de Vairia et Ferdinand PELTZER et la présidence d’honneur de papa ROBSON. Bravo à toute l’équipe de PAMATAI et bon vent aux deux comités.
Prochaine rencontre : PIRAE UTA le mardi 27 juillet à 19h 30 (contact A. Buillard – 72 47 96).