kfé-Débat: Les jeunes en politique, tendance ou réalité?

Publié le par cellule communication

Pour ce dernier Kfé débat, les Jeunes et moins jeunes étaient présents. L'ambiance était très sympa au Bouchon Lyonnais, les petits fours au fromage fondu délicieux, les lumières tamisées créaient une atmosphère propice à l'échange. Le numéro récent du journal étudiant TE UI MATA informe, par un sondage effectué auprès des étudiants de l'UPF, que 75% d'entre eux vont voter, un quart sont désintéressés par la politique et 20% sont impliqués dans des partis politiques.

Les mouvements jeunes ont toujours existé, mais les mouvements politiques en sont de plus en plus conscients. Le grand échec de la jeunesse en politique fut "Génération Taui" dont le noyau mental ne correspondait pas aux aspirations politiques des jeunes. Alors, ces jeunes en politique, un effet de mode?

Avant-hier, le parti autonomiste Porinetia Ora venait de créer son "mouvement" jeune, tous les partis politiques ont intégré cette "cellule jeune", comme s'il y avait une attente. Mais qu'en penser? Extraits.

F: "un mouvement jeune doit avoir des idées et pouvoir les exprimer; le parti politique est le média idéal pour véhiculer ces idées, se faire entendre. Il faut qu'on tienne compte de ce que "les enfants" disent..."

K: "Ce qui m'a poussée vers la politique, c'est le besoin d'aider autrui. Sur le terrain, avec le Tag Tour, on a pu constater que les jeunes avaient leur mot à dire. Le danger de la politique, c'est toujours le conditionnement idéologique qui tue la réflexion. La voix des jeunes compte, si elle est franche et non conditionnée..."

C: "C'est sûr, on ressent encore aujourd'hui la grosse désillusion déclenchée par 2004, avec un gouvernement qui n'a pas sur répondre aux attentes des jeunes. Pendant le Tag Tour, beaucoup de jeunes de 18 ans +/ - se sont exprimés sur les politiques, mais ils ont abordé les thèmes qui les préocupent, comme le travail, la santé, le logement, la formation."

Enst: "C'est aux jeunes à créer les conditions d'écoute. C'est aux jeunes à s'élever au niveau de ceux qui ont plus d'expérience de la vie et de la politique. Je constate que trop généralement, les jeunes sont conditionnés dans une rubrique (le sport, la culture) alors qu'ils devraient aussi être présents sur d'autres terrains. Vous devez montrer que vous voulez croire en un type de société, pas uniquement vous cantonner à "un problème jeune". Il faut accepter de faire un bout de chemin avec les anciens. Il n'y a pas de progrès possible sans apprentissage. "

Frk: "On a tous besoin de mentors. Les dix dernières années, pendant que la confrontation Tavini-Tahoera'a s'est intensifiée, il y a eu une floraison de petits partis. On constate, par là, que la politique est aussi la volonté d'instaurer un débat, là où il n'y en avait pas."

W: "J'ai commencé au Tahoera'a et j'ai beaucoup appris. La philosophie à adopter quand on s'investit personnellement en politique, c'est de vivre dans un parti pour le meilleur et pour le pire. Mais surtout, il faut respecter les anciens..."

Al: "Si j'ai un petit conseil à donner: la clef de la réussite, c'est l'amour et la passion, accepter de travailler sans regarder les heures. Parce que être en politique, c'est être visionnaire."

M: "Pour en revenir à notre thème de discussion... Pourquoi créer un mouvement jeune? La jeunesse a-t-elle ses codes? Au sein d'un parti, la jeunesse a besoin d'officialiser. On ne considère pas, à tort, que la jeunesse est source d'idées. Entré jeune en Politique, Jean-Christophe Bouissou ne souhaite pas répéter le même comportement que les "anciens" vis-à-vis des jeunes en politique. Il laisse aux jeunes de Rautahi, une liberté de manoeuvre et d'action: il faut faire preuve d'esprit d'ouverture qui permettra aux jeunes de gagner de l'assurance.

Les jeunes représentent la majorité de notre population, mais sont un "échantillon" dans la représentation politique. Le mouvement politique se doit d'avoir la meilleure représentation de la population. "Génération Taui", c'était "look jeune" mais l'esprit politique ne suivait pas.

Si les jeunes étaient vraiment écoutés, ils n'auraient pas à créer de "mouvements jeunes"; ces mouvements, ces cellules les encadrent et les confinent à des thèmes. Hors ce qu'un jeune doit apporter à son pays, c'est une vision de l'avenir. Les jeunes en politique, doivent apporter des réflexions pour la société de demain, celle qu'ils doivent préparer pour les autres générations."

Publié dans Les Jeunes de RAUTAHI

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article