Mahina: La colère de papa TETAURU

Publié le par RAUTAHI

 

 

Papeete, le 15 Septembre 2010

 

                                                 La colère de papa TETAURU

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C’est un homme fatigué par la maladie et les épreuves qu’il traverse depuis ce jour de dimanche 4 juillet 2010 où, tranquillement installé dans sa maison de Mahina, quartier Fareroi, pater familias à la tête de 8 familles composées de 45 personnes, dont une vingtaine d’enfants, toutes issues de la même lignée des TETAURU, sa maison fut totalement ravagée par un incendie par la bêtise d’un « colérique », lui-même enfant de la maison. C’est hier soir, dans un décorum de favelas, petit bidonville à la brésilienne, auquel Jean Christophe BOUISSOU, Emma ALGAN Maina Sage flanqués des collaborateurs ont assistés désolément et de colère contenue, au triste spectacle qui s’étalait à leurs yeux ébahis. Pourtant ils en ont vu d’autres !

 

Le parau parau raa huiraatira tel qu’imaginé par notre président devenait superfétatoire. La théorie d’Abraham MASLOW sur la motivation s’imposait. Pas de discours, question de priorité et de hiérarchie des besoins. En d'autres termes, comment vous détendre et vous épanouir si votre besoin premier de sécurité n'est pas garanti ?

 

SEPTEMBRE-2010 0150Deux mois et demi se sont écoulés sans que ce dossier n’ait avancé d’un iota. Papa René ne décolère pas. La commune par la voix de son premier magistrat donnait l’assurance que leur maison « allait être reconstruite d’ici trois mois » «  cf les quotidiens ». Le Pays a assuré de sa contribution. Le constat est affligeant, écœurant, inacceptable. Les décombres, tôles calcinées, débris de toutes sortes causés par l’incendie se trouvent aujourd’hui encore entassés à quelques mètres de leurs yeux meurtris et résignés face à ce qui leur sert aujourd’hui d’abris.

 

Il a fallu l’intervention de notre représentante à l’APF, Maina SAGE par un simple coup de fil passé à l’EDT pour qu’un compteur électrique soit installé. C’était avant-hier, deux mois et demi plus tard ! Remercions ici l’EDT, ses responsables qui ont immédiatement répondu à la sollicitation de notre représentante.

 

L’urgence s’imposait. Le laxisme, l’incompétence peut être, ont pris le pas. Le temps n’est pas aux circonvolutions de la tracasserie administrative tatillonne, mais à l’action immédiate, rapide, coordonnée, la mise à disposition de tous les moyens dont disposent et les services techniques et la commune et le Pays.

 

Si tous nos responsables et instances dirigeantes du pays sont incapables de répondre dans l’urgence aux besoins les plus élémentaires d’une famille en détresse où allons-nous ?

 

Jean Christophe, son équipe, feront leur maximum pour « faire bouger les choses ». Nous pouvons leur faire confiance, c’est un domaine parfaitement maîtrisé par le président.

 

Ainsi va la vie. Ce soir nous serons à Mataiea chez mama Evelyne.

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